Rencontre avec Ilya Green

Le vendredi 13 novembre, après maints péripéties, liées à la situation sanitaire, nous avons réussi à rencontrer l’auteur et illustratrice Ilya Green.

C’était une rencontre prévue dans le cadre du salon du livre de Fougères. Le salon n’a pas eu lieu mais une vidéo conférence à sauver ce moment tant attendu par les élèves. Merci à Ilya Green d’être venue jusqu’à nous et nous n’avons pas été déçus.

Avant, nous avions lu quelques-uns de ces livres (« Le tee-shirt de pouvoir », « Le Pestacle », « La dictature des petites Couettes », « Marre du rose » et « Happy jazz »).

Son univers nous a plu. Nous avons aimé son humour, comment elle parle des enfants, le style de ses illustrations. Chacun avait son livre préféré et nous avons eu beaucoup de plaisir à découvrir son travail.

Comme lire ça rend curieux, on avait plein de questions à lui poser. Lorsque nous l’avons interviewé, elle nous a expliqué plein de choses. Voici notre conversation :

Pourquoi fais-tu des livres toute seule ?

J’aime travailler avec d’autres auteurs comme Stéphane Servant mais je fais des livres seule pour parler de choses plus intimes.

Où te sens-tu la plus inspirée ?

J’aime bien travailler dans les bars ou les trains. Ce sont des endroits bruyants et cela peut sembler bizarre mais je m’y sens bien pour créer.

Où trouves-tu ton inspiration ?

Je trouve mon inspiration en observant les gens, leurs réactions. J’aime parler de politique mais en l’adaptant pour les enfants. Par exemple parler de personne qui se laissent commander par d’autres comme dans « Le tee-shirt de pouvoir ».

Quel est parmi les livres que tu as écrits, ton livre préféré ?

Je dirais « Le masque » mais ils ont tous quelques choses de particulier.

Quel est ton livre préféré ? (pas de toi)

Je lis beaucoup et je ne pourrais pas en citer un préféré. J’aime beaucoup de livre. Ce serait plus simple de faire une liste des 50 listes livres que j’ai aimés.

Est-ce que quand tu rentres chez toi tu es fatiguée ?

Mon métier n’est pas un métier fatiguant physiquement. Lorsque je rentre chez moi, je ne suis pas fatiguée. Par contre c’est un métier très stressant, car il faut toujours créer et ça c’est difficile.

Est-ce que tu t’es déjà trompée ?

Oui, je me suis trompé plein de fois. J’ai tendance à toujours vouloir améliorer ce que j’ai fais, heureusement d’autres me disent d’arrêter. Lorsque je revois mon travail, je vois toujours des imperfections des choses à améliorer. Il y a même une fois dans un livre, j’ai dessiné deux jambes gauches à un personnage et personne n’a rien remarqué.

A quel âge as-tu commencé à écrire des livres ?

J’ai commencé à écrire des livres à 19 ans.

Combien de livres as-tu écrits/ illustrés ? Je ne sais pas trop je pense que j’ai travaillé sur une cinquantaine de livre avec d’autres et une dizaine de livres toute seule.

Combien as-tu vendu de livres ?

Pareil, je ne tiens pas une comptabilité des ventes de livre. Tous les ans, les éditeurs envoient le décompte des livres vendus. Certains ont été vendu à plus de 50 000 exemplaires.

Tu mets combien de temps à faire un livre ?

Parfois, je mets deux mois ou trois mois. Cela dépend des livres. Je ne fais toujours qu’un seul livre à la fois. Cela demande de la concentration et je ne peux pas être sur deux livres en même temps.

Est-ce que tu aimes ton travail ?

Ça dépend des jours. J’aime bien mon travail mais parfois j’aimerais bien faire autre chose.

Est-ce que tu as voulu faire d’autres métiers ?

Oui, j’ai voulu faire plein de métiers quand j’étais enfant. Par exemple, faire un hôtel pour chat, être danseuse ou réaliser des films.

Comment as-tu fait pour être éditée ?

Pour être éditée, j’ai envoyé mon livre à plein d’éditeurs que j’aimais bien. Et on m’a répondu, pour mon premier livre, l’histoire plaisait mais on m’a demandé de refaire mes dessins.

Comment dessines-tu aussi bien ?

Quand j’étais enfant, ma famille raconte des histoires comme quoi j’ai très vite dessiné et que je dessinais bien. Ensuite, j’ai été encouragé par ma famille et j’ai continué à dessiner.

Est-ce que chaque nouveau livre est meilleur que le précédent ?

Certains sont meilleurs que les autres mais les livres ne s’améliorent pas les uns après les autres.

Pourquoi le chat est plus gros que les enfants ? Dans le premier livre que j’ai écrit, « L’oeuf », le chat est grand parce que je voulais que le personnage de la petite fille s’oppose au chat. Cela donnait plus de force à leur opposition. Si elle s’était opposé à un petit chat, ça lui aurait demandé moins de courage. Les chats sont petits mais on croit qu’ils sont trop gentils quand ils sont petits donc j’ai voulu qu’il soit un peu sécère donc je l’ai fait plus grand.

Pourquoi les animaux n’ont pas de prénom ?

Je me rends compte que je n’ai jamais donné de prénom à mes chats. C’est pour cela que dans mes livres les chats n’ont pas de prénom.

Ensuite, nous nous sommes quittés mais Ilya nous avait préparé deux surprises :