Voici quelques morceaux choisis de l’interview avec la Grand Mère de Zoane, interviewée par Zoane : (L’intégralité de l’interview est à retrouver dans le pdf en bas de page)
Est-ce que tu peux me raconter ta mère ?
Ma mère était une personne qui travaillait en usine. Alors elle faisait des quarts, elle faisait ou le matin ou l’après midi. Et quand elle rentrait, elle s’occupait de la maison. Elle s’occupait de nous, c’est une personne qui a toujours travaillé en usine. Et son métier, c’est toronneuse. Elle travaillait devant une machine, elle faisait le câble électrique.
Est-ce que tu peux me raconter ton village ou ta ville ?
Moi, je suis née au Havre, dans une cour. Alors une cour parce que, c’est une cour où on avait les laboratoires des commerçants qui se rejoignaient, et j’ai été élevé avec les enfants des commerçants, les voisins. On jouait, on faisait des constructions, on construisait des charrettes, on prenait de vieilles roues de landau, on mettait une planche.On s’amusait comme ça, on jouait aux osselets, on jouait aux gendarmes et aux voleurs. Et, il y avait beaucoup de solidarité, comme on était en communauté, chacun s’aidait et le dimanche, on faisait des collations tout le monde. Donc les voisins, tout le monde apportait quelque chose et on faisait des grandes collations à ne plus en finir.
Est-ce que tu peux me raconter les fêtes que tu as fait à l’époque ?
Il y avait des fêtes de famille où on allait à des mariages, des grandes fêtes de famille. C’était super ces fêtes là, déjà, on retrouvait tout le monde, nos oncles, nos tantes, tous ça, toute la famille. Et en plus de ça, ce qui était super, c’est qu’on était habillé, on était des princesses, on était bien habillé. On sortait nos beaux habits, on avait des vêtements, ce qu’on appelle les vêtements du dimanche. On appelait ça les vêtements du dimanche parce qu’on les mettait que pour les grandes occasions. On n’avait pas le droit de mettre ses vêtements là, ni ces chaussures là, pour aller jouer dehors, pour aller chercher du pain. On n’avait pas le droit de les abîmer, ni de les déchirer, ni de les salir, c’était vraiment important.
- GM Zoane
- Interview 1 grand mère Zoane